Voulez-vous écrire avec moi, ce soir ?

Ecrire, ça peut être un exercice difficile, poussif, frustrant. D’abord parce que c’est une activité solitaire. Ensuite, parce que le doute nous accompagne toujours : est-ce que ce que j’ai écrit est assez bon ? Est-ce que quelqu’un sur cette planète en a quelque chose à fout… de mes pensées, de mes textes ? Est-ce que j’arriverai à aller au bout de mon roman ? Est-ce que l’histoire et les personnages tiennent la route ? Et puis quand le roman existe, de nouvelles inquiétudes surgissent : est-ce qu’un éditeur (parisien de préférence)  le lira, l’aimera, le publiera ? Est-ce que le public l’achètera et saisira ma pensée profonde ? Est-ce que je serai un jour connu(e), reconnue (e), riche et invité (e) chez François Busnel ? … Bref, celui ou celle qui rêve d’écrire a choisi la voie la moins aisée pour être heureux. Il a plus de chance de terminer ses jours alcoolique, dépressif, et oublié (ce qui serait déjà pas mal, puisque cela suppose qu’on aurait un peu flirté avec la lumière), mais plus souvent ignoré de tous.

Pas très gai comme tableau, mais ça pourrait le devenir. Il suffit juste de réviser à la baisse ses prétentions et redescendre sur terre, mes petits chéris. Il faut comprendre pourquoi on écrit.  Si c’est pour la gloire et l’argent, il vaut mieux tenter X-factor, le foot ou inventer une application gratuite, qui ne sert à rien, sinon à rendre les gens plus cons et moins autonomes. Accepter que la planète Saint-Germain des Prés, extrêmement convoitée, est trop petite pour accueillir tous les réfugiés écrivains du monde, ce qui conduit le gouvernement local à adopter des mesures strictes en terme d’immigration : peu d’élus, des quotas sévères qui donne la part belle aux VIPs, parce que quand on n’est personne (c’est à dire quand une recherche sur votre nom ne donne que deux réponses sur google – votre profil FB et votre numéro sur l’annuaire), on n’intéresse personne.

Mais c’est pas grave, c’est pas la fin du monde de ne pas être publié par une grande maison d’édition. C’est vrai, ça aurait fait son effet de l’annoncer à papy et mamie, et à tous ceux qui n’ont jamais cru en notre talent, lors d’un déjeuner familial, mais après cinq minutes, le gigot serait arrivé et tout le monde aurait oublié le titre de ton roman et le nom de ton éditeur. Allez, ami, mange ton gigot et fais comme tout le monde : oublie.

Mais si tu as envie de te faire plaisir, de partager un moment de douce écriture, ici, tu prendras ton pied. Ce que je te propose, ami, ce ne sont pas des tresses de lauriers, mais une écriture partagée, collaborative. Je t’explique. Je balance un texte – incomplet. Une amorce, donc. Et toi, tu écris la suite. Ou plutôt vous écrivez votre suite. Et moi, quand je recevrai vos textes, je me mettrai à la couture. Je couperai ci, et je couperai là, et je ferai un patchwork avec les meilleurs morceaux de textes reçus et ça donnera une histoire complète, écrite – je l’espère – à mille mains ! Géant, non ? T’as jamais vu ça nulle part ?! Normal, je viens de l’inventer ^^. Et je mettrai le nom de tous les auteurs. C’est pas aussi prestigieux que ton nom sur la couv’ d’un bouquin sorti chez G… ou A… M…. mais crois-moi, en termes de satisfaction immédiate, tu en auras pour ton argent. 

Et puisqu’ici, on aime tous écrire, on peut devenir, comme quand on était au collège, des pen-friends, pour s’écrire, échanger sur nos rêves d’écritures, nos galères, se donner des tuyaux. S’aider. Se conseiller. Une communauté d’amis écrivant… (à défaut d’être écrivains haha) On se retrouverait non pas dans un café de Montparnasse (désolée, les amis, je suis parigote, mes références sont avant-tout dans la capitale^^) , mais ici, chez moi, sur mon blog, au chaud, entourés de beauté et de gens qui nous veulent du bien…

Alors, ami, tu attends quoi pour te lancer ?